Chapitre 1: La fin d'une guerre, le début d'une ère

Un frisson parcourt le dos de Marine. Instinctivement, elle se tourne vers Shina, l’interroge du regard derrière son masque : est-ce possible ? La guerre aurait-elle cessé ? Mais où sont Seiya et les autres ? Comme pour confirmer ce pressentiment, l’éclipse qui jusque là masquait le soleil se retire peu à peu…mais aucun Seiya…aucune Athéna n’apparaît :

Shina : Ont-ils gagné ?

Marine : Je pense …sinon l’éclipse continuerait …Mais ils l’ont, apparemment, payé de leurs vies.

Un silence se fait.

Une larme coule le long du masque de Shina, mais Marine aussi finit par pleurer. Les cinq chevaliers de bronze courent vers elles, ne semblant pas comprendre ce qui se passe :

Jabu : Regardez ! Il n’y a plus d’éclipse …ils ont gagné !

Les cris de joies des cinq chevaliers retentissent dans le sanctuaire puis Géki réalise l’absence de leurs amis et de leur déesse

Géki : Shina ! Marine ! Où sont Athéna, Seiya, Shiryu, Ikki, Hyoga et Shun ?

Shina : Ils sont morts…

Marine : Ne faites pas ces têtes…ils ont accompli leur devoir…à nous maintenant de nous occuper du reste …il faut reconstruire le sanctuaire, trouver des disciples et former une nouvelle génération de chevaliers.

Jabu : Mais Marine…

Au même moment, dans l’Elision :

La jeune Déesse aux cheveux lavande tient dans ses bras le corps inerte de son plus fervent chevalier, Seiya. Autour d’elle quatre autres chevaliers pleurant à chaudes larmes la mort de leur ami. Mais maintenant l’Elision se met à trembler, la mort de son maître cause sa destruction.

Ikki : Il faut partir !

Saori : Non je ne laisserai pas Seiya !

Hyoga : Saori, il est mort pour te protéger maintenant il faut que tu restes en vie…sinon il sera mort pour rien ! 

A contrecœur, Saori fait un mouvement de tête consentant. Mais comment sortir d’ici ? aucune sortie…à moins que …

Athéna fait brûler son cosmos, une chaude lumière englobe tout le petit groupe, la déesse se concentre sur un autre cosmos qui se trouve au sanctuaire, celui de Marine, elle s’en sert comme point de repère pour sortir de l’Elision, tout d’un coup faisant brûler son cosmos plus que jamais, Saori fait apparaître un long couloir doré. Elle et ses chevaliers s’y engouffrent, ils courent, ce long chemin leur semble interminable. Au bout de ce qu’ils pensent être plusieurs heures, ils sont touchés par une lumière blanche, aveuglante. En rouvrant les yeux, ils se retrouvent dans un endroit d’ils ne connaissent que trop bien : le sanctuaire. Devant eux, sept personnes qui n’en croient pas leurs yeux. Marine, Shina et les autres les regardent sans comprendre, finalement c’est Jabu qui prend la parole :

Jabu : Princesse, vous êtes vivante qu’elle joie !

Saori : Oui, Jabu je suis bien là…

Saori a un goût amer dans la bouche, pourtant Jabu ne remarque rien et, avec les autres chevaliers de bronze, rentrent dans une grande joie. Marine et Shina, elles, restent stoïques, il manque une personne et les deux femmes chevaliers s’en sont bien rendues compte. Mais Elles n’osent pas poser la question de peur de la réponse, finalement c’est Marine qui trouve le courage en premier :

Marine : Déesse, où est le chevalier Pégase ?

Un silence se fait, l’euphorie cesse. Saori regarde Marine, puis Shina, puis tous les autres. Elle casse ce silence :

Saori : Seiya…le chevalier Pégase…est mort au combat, contre Hadès.

Maintenant la joie de revoir Saori et les autres se transforme en peine d’avoir perdu Seiya, Marine aimerait risquer une autre question, mais cette fois la réponse lui lacèrerait le cœur, si c’est une nouvelle annonce de mort…Shina, pose, elle, la question fatidique :   

Shina : Et les chevaliers d’or ?

Saori : Les seuls survivants…ce sont-nous…

Marine se sent tressaillir, ils sont donc tous morts…

Au même moment dans l’Elision :

L’Elision continue de se désagréger quand tout s’arrête, plus rien ne bouge…le temps reste comme figé, une jeune femme avance dans cet endroit désormais scabreux, elle avance jusqu’à l’endroit exact où Seiya et Hadès se sont battus. Tout autour d’elle, l’Elision se reconstruit lentement la moindre pierre reprend sa place. Cette femme est d’une beauté frappante, presque surréaliste, ses longs cheveux couleur feu sont attachés en une haute queue de cheval qui s’arrête dans le creux de ses reins, ses yeux bleu-gris sont perçants et, bien qu’embués de larmes, lui donne une douceur encore plus surréaliste que sa beauté en elle-même. Son corps parfait est caché par une robe rouge et or qui la met plus qu’en valeur.

Elle n’est pas seule, à quelques pas derrière elle, une fille qui semble un peu plus jeune, aussi belle si ce n’est plus que la précédente, elle est brune, ses cheveux longs et raides ne sont retenus par rien contrairement à la première. Les trais de son visage sont très fins et lui donnent un air doux. Ses yeux vert émeraude sont comme deux pierres précieuses capables de percer la plus dure des carapaces. Son corps mince est mis en valeur par une poitrine conséquente et de belles anches. Elle porte une robe simple mais élégante, bleu clair, très décolletée.

La seconde femme s’avance :

Seconde Femme : Je hais la guerre et la folie des dieux…Hadès je te croyais au-dessus de ça…

Première Femme : Krystall !

Krystall: Non mais c’est vrai à quoi bon toutes ces guerres ?! Tu peux me le dire Perséphone ?

Perséphone : Je souffre autant que toi de ces guerres mais tu connais les dieux…

Krystall : Mais cette fois je doute que tu en souffres autant que moi ! Hadès sera sur pied d’ici quelques minutes !

Perséphone : Tu as raison mais si tu y tiens Hadès peut ressusciter cet humain auquel tu tiens tend !
Krystall : J’ai une personne à sauver d’abord et ce n’est pas vraiment Hadès qui l’a tué, lui…

Plus loin un homme, grand, aux cheveux bleus et aux yeux verts les regarde …ses habits sont en lambeau et il a l’air mal en point

Homme : Qui êtes vous ?

Krystall se place en position de combat devant Perséphone et prend un air agressif, elle ne voit pas le visage de cet homme, la « mort » d’Hadès ayant aussi assombri l’élision

Krystall : ~je connais ce cosmos~ Avance que je te vois !

L’homme avance jusqu’à être à quelques mètres de Krystall, cette dernière a un mouvement de recule

Krystall : Saga ?! ~non…il y a un je ne sais quoi de différent …~tu es Kanon !

Kanon : D’où me connaissez-vous ? Et comment connaissez-vous mon frère ?

Krystall : Cela ne te regarde pas ! je…

Voix : Alors tu as survécu chevalier.

Une lumière vive aveugle Kanon et les deux jeunes femmes. Quand ils peuvent rouvrir les yeux, devant eux se dresse le seigneur des enfers, le sombre monarque, Hadès. Perséphone se jette sur lui comme un loup sur une proie et l’embrasse. Krystall, elle, affiche une mine grave. Kanon se met de suite en position de défense, mais blessé sur tout le corps il a du mal à rester en position.

Hadès : Mon amour….tu es revenue

Krystall (regardant Kanon) : toi tu peux baisser ta garde tu sais…il est tellement content de voir Perséphone qu’il ne t’a même pas vu…

Hadès : je t’ai entendu jeune fille !

Kanon : je ne comprends pas …dans la mythologie on dit que Perséphone a été marié de force à Hadès et qu’elle ne l’aime pas…

Hadès : Oui, c’est Déméter  qui a fait en sorte que les humains voient notre mariage comme ça, mais comme tu le vois la vérité est toute autre

Krystall : bon …Maintenant que la guerre est passée…ON PEUT SAVOIR POURQUOI ELLE A EU LIEU ?!

Hadès : Arrête de crier, le dieu ici c’est moi ! Elle a eu lieu car elle a eu lieu c’est tout tu as d’autres questions ?

Perséphone : Hadès ! Krystall ! Sa suffit ! Mon amour tu sais que j’ai toujours détesté ces guerres… celle d’y a 200 ans fut la plus sanglante et celle là a fait beaucoup de morts aussi, mais tu ne pourras pas continuer comme ça …je ne suis pas heureuse avec ces guerres et personne n’en tire profit…je t’en prie arrête ça…

Kanon : Athéna a gagné ! Vous devez rendre les armes !

Krystall : Je croyais qu’il n’y avait que Arès capable d’une telle cruauté …

Kanon : Vous ne m’avez toujours pas dit qui vous étiez.

Krystall : Je m’appelle Krystall, je suis le chevalier angélique des larmes.

Kanon : c’est étrange…je connais votre visage.

Hadès : Je dois maintenant ressusciter mes chevaliers…tiens, le chevalier Pégase  

A quelques mètres, le corps inerte de Seiya, dans son armure divine de pégase.  Et juste à coté l’épée du dieu des enfers. Hadès la prend, autour de lui son cosmos grandit et une immense porte en bronze apparaît, elle s’ouvre. Il en sort des ombres qui prennent la forme des spectres d’Hadès, en un instant ils sont tous là, vivants.

Krystall : Hadès, tu sais comme moi qu’une guerre couve, et toute seule, Athéna, jamais ne gagnera ça entraînera la destruction de la terre …mais ce n’est pas ce que tu veux. Je pense à une alliance

Hadès : Tu as raison mais je suppose que tu veux qu’elle soit éternelle.

Krystall : Tant qu’à faire oui !

Perséphone : Je suis d’accord avec elle.

Hadès : (soupir) Très bien vous avez gagné ! Chevalier Kanon des Gémeaux, tu vas être témoin de mon engagement …je vais ressusciter les chevaliers d’Athéna qui sont morts par ma faute puis nous irons au sanctuaire présenter nos hommages à ta déesse. 

Krystall : ha j’allais oublier…Kanon, je t’interdis de dire a quiconque que tu as vu mon visage et que tu connais mon nom.

Kanon acquiesce de la tête. Hadès, rouvre la porte, de la même manière, à nouveau des ombres sortent mais là elles prennent la forme des douze chevaliers d’or. Ils se mettent instinctivement en position de défense.

Hadès : Du calme chevaliers !  Athéna a gagné, et je vous ai ressuscité pour que vous assuriez à nouveau sa protection…je souhaite conclure une alliance avec elle…ça sera une nouvelle ère …une ère où le dieu des enfers et la déesse de la guerre combattront côte à côte.

Perséphone : Et lui tu ne le ressuscites pas ? (elle montre Seiya du doigt)

 Kanon se tourne vers Krystall pour lui poser une question mais elle n’est plus là, il pense qu’elle a dû partir pour ne pas que les chevaliers voient son visage. Mais il sait que justement ce visage il l’a déjà vu…sûrement il y a longtemps.