Chapitre 6 : Une nouvelle vie (1)

 

 

 

1ère partie : Retour des guerriers


J’étais au chevet de Luna, elle avait perdu énormément de sang et était dans le coma. Efren et moi tentions de stopper l’hémorragie interne mais sans poche de sang elle ne survivra pas, quoiqu’il en soit, elle n’aura plus jamais d’enfants. Efren était très inquiet, son élève avait changé pendant la bataille et si elle survivait, il avait peur qu’elle ne soit plus jamais la même. Je ne savais plus quoi faire pour aider Luna, je m’en voulais de ne pas m’être rendu compte avant de cette grossesse, je l’aurai empêché de partir. Nous étions tous angoissés, pas seulement pour notre amie mais aussi pour notre déesse et nos frères d’armes.

Efren : Mû, si nous voulons sauver Luna, il faut trouver du sang !
Mû : Oui je sais, mais de quel groupe sanguin ? Tu le sais toi ?
Efren : Non… Ca m’énerve, je me sens impuissant, et je déteste ça !!
Mû : Je suis dans le même état que toi. Si seulement….
Efren : Bon… On ferait bien d’aller prévenir les autres. Aïolos et Saga doivent être au bord de la syncope.

Marine et les autres se trouvaient dans la maison du Taureau, je les imaginais très bien faire les cents pas. Efren était resté près de Luna et il m’incombait de les informer de l’état critique du chevalier de l’oracle. J’entrais dans la maison, Marine et Shaina pleuraient, Saga était accroupi, les yeux dans le vide. Les autres cachaient leur anxiété tant bien que mal, même Shaka, habituellement si zen, se sentait troublé, quant à notre relève, tous s’inquiétaient du sort de la belle comme ils la surnommaient.

Aïolos : Mû !! Comment va-t-elle ?
Mû : Je suis désolé, mais je ne suis pas porteur de bonne nouvelle. Luna est dans le coma… On a réussi à stopper l’hémorragie interne, mais elle a perdu beaucoup trop de sang… Ce que j’essaie de vous dire, c’est que si on ne lui fait pas de transfusion sanguine rapidement…

Saga bondit sur moi, il me prit par les bras et me secoua.

Saga : Il faut qu’elle vive !! Mû, il faut qu’elle vive !! C’est de ma faute, tout est de ma faute !!
Shaina : Non c’est de la mienne !! J’aurais du la dissuader d’y aller !!
Shaka : Ecoutez, ça sert à rien de se lamenter et de chercher un coupable. Luna savait ce qu’elle risquait en allant combattre. Elle a fait son choix, il ne reste plus qu’à prier pour qu’un miracle ait lieu.
Aïolos : Shaka a raison. De toute façon il est trop tard. On peut rien changer… Mû si tu as besoin de sang, je suis prêt à donner le mien, si il correspond à celui de Luna.
Mû : Nous n’avons pas le matériel nécessaire, nous devons attendre Athéna… pourvu qu’elle revienne vite…

Temple d’Artémis

Saori

Nous venions de ressusciter les nymphes et nous allions partir. J’avais appris à Hyoga la mauvaise nouvelle concernant sa bien aimée, il restait stoïque, comme si l’état du chevalier de l’oracle lui était indifférent. Artémis nous faisait signe qu’il était temps de partir. J’espérais de tout cœur que Luna était hors de danger. Artémis et ses nymphes, ainsi que mes chevaliers et moi-même, nous télé portions au Sanctuaire.

Seiya : On n’a même pas le droit au comité d’accueil ? Quelle bande d’ingrats !!
Saori : Ils sont dans le temple du taureau.
Artémis : Pallas… Je ne sens pas le cosmos du chevalier de l’oracle…
Saori : Moi non plus…

Je jetais un coup d’œil à Hyoga, il n’avait même pas réagit… Décidément, sa réaction était vraiment étrange.

Artémis : Deux cosmos… Dans la première maison…
Saori : Ce sont les cosmos de Mû et Efren… Allons y !!
Maison du taureau

Shaina

Je m’en voulais terriblement, si seulement on avait fait plus attention… Si seulement on avait senti la présence de cette femme avant… Ce n’était pas juste. Shura tentait de me consoler et de me rassurer. Aïolia faisait de même avec Marine.

Shaka : Je ne sais pas si je rêve, mais le corps astral de Luna est juste devant nous.
Marine : Luna ???
« Ne vous inquiétez pas pour moi les amis, je me sens bien. J’ai rempli mon rôle de chevalier et j’en suis fière. J’ai enfin pu me racheter et je pars la conscience tranquille. »
Shaina : Non !! Tu ne dois pas abandonner, pense à Hyoga !!

Elle faisait le tour de chaque personne présente dans la maison d’Aldébaran. Elle encouragea la nouvelle génération de gold saints, remercia Shaka et quelques autres pour leur gentillesse, puis elle se dirigea vers moi en demandant à Marine, Shunreï et June d’approcher.

« Les filles, je voulais vous remercier… J’ai trouvé en vous quatre des amies, de vrais amies. Vous êtes très importante pour moi, vous êtes toutes comme des sœurs pour moi. Marine et Shaina… Ne vous en voulez pas, ce qui est arrivé devait arriver. Vous n’y êtes pour rien… »

Elle s’approcha de Saga en tendant les mains vers le visage du chevalier des gémeaux sans réussir à le toucher.

« Saga, je suis heureuse de t’avoir rencontrer et d’avoir pu mieux te connaître… S’il te plait, en tant que meilleur ami, fais moi le plaisir de sécher ses larmes. La dernière image que je veux garder de toi, c’est ton sourire. »

Le corps astral commençait à s’effacer, elle allait nous quitter. Nous regardions tous cette scène en sachant parfaitement que c’était la dernière fois que nous entendions la voix de notre amie. L’image de Luna s’évaporait alors qu’elle allait faire la révélation qu’Aïolos attendait depuis le départ de celle-ci.

Maison du Bélier

Mû : Princesse… Vous êtes de retour !! Je suis heureux de vous revoir.
Saori : Merci chevalier… Efren comment va Luna ?
Efren : Mal… Elle va mourir si on ne la perfuse pas tout de suite…
Artémis : Je suis ici pour éviter cela… C’est de ma faute si le chevalier a perdu son enfant et si elle est dans cet état. Je vais réparer ma faute tout de suite.

Saori

Mû et Efren venaient de se rendre compte de la présence de ma sœur, et c’étaient mis en position de défense. Il me fallut leur ordonner de lui céder le passage pour qu’Artémis puisse guérir Luna. La déesse chasseresse plaça ses mains sur l’abdomen de la mourante et concentra son cosmos dans ses mains. Une aura dorée et douce enveloppa le corps de la déesse ainsi que celui de Luna. La réaction du chevalier de l’oracle ne se fit pas attendre. Elle fut prise d’une convulsion et sorti de son état comateux. Elle ouvrit les yeux et en voyant la déesse, elle se jeta sur elle, prête à l’étrangler, heureusement Ikki s’interposa et réussit à calmer Luna.

Artémis : Je comprends ta colère chevalier… J’aimerai tellement que tu me pardonnes pour toute cette souffrance.
Saori : Luna… Tu sais, Diane t’a sauvé, tu allais mourir quand elle est intervenue.
Luna : Oui mais j’ai quand même perdu mon enfant. Il n’aurait pas du mourir de cette façon… Ca ne devait pas se passer comme ça….

Elle attendait un bébé… La nouvelle tomba comme un couperet sur notre tête… C’était sûrement pour cela que Shaina et Shura ne voulaient pas la laisser combattre. Je regardais Hyoga, qui gardait les yeux écarquillés en entendant la nouvelle. Son comportement me laissait comprendre qu’il n’était même pas au courant de cette grossesse. Luna éclata en sanglot, son désespoir était si profond…

Luna : Mon bébé… Je me sens si mal…
Artémis : J’en suis d’autant plus désolée que malheureusement je ne suis pas sûre d’avoir réparer ton utérus. Chevalier pardonne moi… A cause de moi tu n’auras peut être plus jamais d’enfants…

Luna regarda son amant qui était resté prostré, appuyé sur un mur, et l’appela, mais celui-ci tourna les talons, sortit de la pièce sans adresser un mot à celle qu’il aimait. Shun tenta de le retenir en vain.

Luna : Laisse le partir Shun, il lui faut le temps d’avaler la pilule. J’irais lui parler tout à l’heure.
Mû : Princesse, pardonnez moi d’intervenir, mais je pense qu’il est temps d’aller voir les autres. Ils sont dans la maison du taureau. Ainsi vous pourrez leur annoncer votre réconciliation avec Artémis et le rétablissement de Luna.
Saori : Tu as raison. Luna, essaie de dormir, tu as besoin de te reposer. Efren, je compte sur toi pour veiller sur elle, et appelle nous si un problème survient.
Efren : Très bien princesse.

Maison d’Aldébaran

Saori

Nous arrivions à peine dans la maison du taureau que déjà Shaina et les autres chevaliers se mirent en position d’attaque. Je leur expliquai qu’Artémis était venue en amie et qu’elle désirait présenter ses excuses. La joie du retour des guerriers laissa vite la place à la tristesse de la prétendue mort du chevalier de l’oracle.

Saori : Ne vous inquiétez plus mes amis, Luna est hors de danger, Artémis a fait ce qu’il fallait. En ce moment elle se repose dans une chambre de la maison du bélier.

A cette annonce, tout le monde explosa de joie. Je compris vite que Luna faisait maintenant partie intégrante de notre « grande famille ». Shunreï et June, se jetèrent dans les bras de leur fiancé respectif, et Artémis se décida à informer ses nymphes d’une autre grande nouvelle.

Artémis : Doriane, et vous mes chères nymphes, j’ai décidé d’abolir la loi obligeant mes compagnes à garder leur virginité. A partir de ce jour, j’aimerais que vous viviez pleinement votre envie d’amour et de tendresse. J’en ferai de même… Athéna, sache que je suis ton éternel allié en temps de guerre car grâce à toi, je sais ce qui est vraiment important dans la vie.

Cette annonce provoqua un cri de joie dans le rang des nymphes, elles allaient enfin pouvoir vivre complètement leur féminité.

Seiya : C’est une super nouvelle !! Dommage que Hyoga ne soit pas là pour l’entendre…
Saga : C’est vrai ça ! Où est il ?
Alex : Non mais tu le fais exprès !! Près de Luna, où veux tu qu’il soit !!
Shun : Il n’y est pas… Je crois que la nouvelle de la grossesse avortée de Luna l’a un peu choqué, il a besoin d’être seul…
Saori : Bon assez parlé. Je vous propose d’aller tous vous reposer. Nous avons eu suffisamment d’émotions pour aujourd’hui. Demain, tout le monde reprendra l’entraînement des disciples et nous ferons venir la relève d’argent et de bronze.

Tout le monde rentra chez soi, Artémis nous quitta en me promettant de revenir me rendre visite de temps en temps. Je me sentais soulagé que tout soit enfin fini et me promis de tout faire pour le bonheur de mes chevaliers.

2ème partie: La fin d'une belle histoire

Maison de Hyoga

Hyoga

Enceinte… Luna était enceinte… Je n’arrivais pas à le croire… Je ne comprenais pas pourquoi elle ne m’en avait pas parlé, ou plutôt, je ne comprenais que trop bien son silence. Cet enfant n’était pas le mien… J’en étais sûr. Saga avait réussi à me voler la femme que j’aimais… Je me sentais énervé, furieux, j’avais besoin de me défouler. Je sortis de chez moi au pas de course et me rendis au Colisée pour évacuer toute cette colère qui me bouffait de l’intérieur. Je venais d’arriver dans l’arène quand je vis Shaina et Marine en compagnie de leur amant respectif et Saga qui faisait le joli cœur avec Doriane.

Hyoga : Salut tout le monde !!
Marine : Bonjour toi. Alors comment te sens tu ?
Hyoga : J’ai une bonne blague à te raconter… J’étais amoureux d’une fille qui est tombé enceinte et qui a perdu son enfant lors d’une putain de guerre. Le pire dans cette histoire, c’est que je n’étais même pas au courant de cette grossesse et pour cause… Ce bâtard avorté n’était pas le mien !!! Elle est bien bonne, tu ne trouves pas Saga ?
Saga : Non je ne trouve pas… En fait, je ne comprends pas pourquoi tu es aussi haineux, mais c’est sûrement le choc, alors on va dire que je vais pardonner ces mots qui ont dépassé ta pensée.

J’attrapais le chevalier des gémeaux par le col, décidé à le rouer de coups jusqu’à ce qu’il m’avoue sa trahison. J’étais étonné de voir qu’il ne répliquait pas, il ne se défendait pas… Pour moi, c’était la preuve que j’attendais.

Hyoga : Je te hais chevalier, tu m’as volé Luna… C’est moi qui aurais du être le père de cet enfant… Tu sais ce qui me dégoûte le plus dans cette histoire, c’est de te voir draguer une autre femme alors que Luna est souffrante.
Saga : Je ne sais pas de quoi tu parles. Je suis désolé, mais je ne te l’ai pas volé. Frappe autant que tu veux, si ça peut te soulager, mais je n’ai rien à voir avec cette grossesse, quant à Doriane, il n’y a rien entre nous, nous restons bons amis.
Hyoga : TU MENS !!!
Doriane : Non il te dit la vérité. Malgré ce qui s’est passé entre lui et moi nous préférons rester amis.

Maison du Bélier

Luna

Je m’étais réveillé en sursaut. La mort de mon enfant m’avait vraiment traumatisé et je revoyais sans cesse la façon dont ça s’était passé. Mon maître tentait de me calmer, mais rien de ce qu’il disait ne pouvait atténuer ma souffrance. Je me sentais seule, comme abandonnée et le comportement de Hyoga n’était pas étranger à ce sentiment.

Efren : Je sais à quoi tu penses. Vas lui parler, lui aussi a besoin de toi.
Luna : Où est il ?
Efren : Je ne sais pas, mais je vais t’accompagner. Ainsi je serais sûre qu’il ne t’arrivera rien.

Nous partîmes à la recherche du chevalier du cygne, Efren ressentit son cosmos dans l’arène. Nous venions d’arriver et je fus choqué par le comportement de Hyoga. Jamais je n’avais ressenti autant de mépris, de haine venant de lui. Il insultait Saga tout en le frappant, ses paroles n’avaient aucun sens à mes yeux jusqu’à ce que je comprenne ses motivations. Je décidais de voler au secours de Saga qui avait pris parti de ne pas se défendre. Le chevalier des gémeaux était à terre et Hyoga allait lui porter un nouveau coup quand j’intervins.

Luna : Hyoga !! Non ! Arrête !
Hyoga : C’est y pas mignon, la petite princesse qui vole au secours de son prince charmant !!
Luna : Tu dis n’importe quoi !!! Qu’est ce qui te prends ?
Hyoga : Et toi qu’est ce qui t’as pris de coucher avec lui ?

Sa jalousie avait repris le dessus, il était devenu complètement paranoïaque quant à ma relation avec Saga. J’étais déçu de son comportement, en fait il me faisait pitié. J’entrepris alors de lui expliquer pourquoi je ne lui avais pas annoncé ma grossesse. J’avais fini de tout lui raconter, je pleurais, tellement cela m’était douloureux, malheureusement je n’arrivai pas à lui faire entendre raison. Hyoga se dirigea vers moi m’insultant de garce et autres noms d’oiseaux. Il leva la main sur moi et à cet instant je le détestais de toute mon âme. J’attendais un peu de réconfort et il m’offrit son mépris et sa fureur.

Luna : Tu es pathétique mon pauvre Hyoga… Frappe moi ! Aller frappe, mais sache que si tu le fais tu me perdras pour toujours et ma décision sera irrévocable.
Hyoga : Parce que tu crois vraiment que je voudrais encore de toi après ce que tu m’as fait. Mais tu rêves !!
Efren : Hyoga ! Maintenant ça suffit, baisse cette main et calme toi.
Hyoga : Me calmer !!

Il m’attrapa par le bras me suppliant de lui dire la vérité et me menaçant de son poing. Je ne le reconnaissais plus, mon chevalier des glaces avait complètement changé, je ne me serais jamais douté de l’existence de cette facette. Je me dégageais de son étreinte en lui assénant un coup de genoux dans le bas ventre et Shura et Aïolia se décidèrent d’intervenir à leur tour. Le chevalier du capricorne réussit à convaincre Hyoga de l’authenticité de mes dires, mais le mal était déjà fait.

Hyoga : Luna, Saga… Pardonnez moi… Je ne sais pas ce qui m’a pris. Quand j’ai appris la grossesse de Luna, j’ai perdu la tête. Vous comprenez… Tu ne m’avais rien dit alors j’ai supposé que la raison était…
Saga : Tu as mal supposé. Malgré ce que je ressens pour elle, jamais je ne me serais permis de te faire ça. Ce n’est pourtant pas l’envie qui m’en manquait.
Hyoga : Luna, j’aimerais que l’on discute toi et moi.
Luna : Je crois que ça s’impose.

Il s’approcha de moi, le masque de dureté ayant laissé la place à son visage si doux et angélique. Il s’apprêtait à me prendre la main mais j’arrêtais son geste le suppliant de ne plus me toucher.

Quelques heures plus tard, chez Marine.

Aïolia : Qui aurait cru que Hyoga aurait pu se montrer aussi violent ?
Marine : Oui. Il m’a fait vraiment peur. En tout cas, il a tout fichu en l’air.
Aïolia : C’est clair. Bon et si on pensait un peu à nous au lieu de s’inquiéter des autres. Je t’invite à dîner à Rodorio. Une soirée en tête à tête… J’ai eu très peur pour toi, et j’avoue que j’ai besoin de t’avoir pour moi et rien que pour moi. Je t’aime et maintenant je ne veux plus te quitter une seule seconde.
Marine : Tu es mignon… Je vais me faire belle.

Temple des gémeaux

Saga

J’avais invité Doriane à dîner, nous aussi avions besoin de mettre certaines choses au point. Je lui avais expliqué que j’avais un tout petit cœur où il n’y avait de la place que pour une seule femme. Cette femme, elle devina rapidement de qui il s’agissait. Elle avait vu mon mal être en parlant de tout ça, et elle eut l’initiative de me faire parler.

Doriane : Je sais ce que tu ressens, je suis dans la même situation que toi. L’amour n’est beau que lorsque les sentiments sont partagés, malheureusement ce n’est pas le cas.
Saga : Ce qui est le plus dur, c’est de savoir qu’elle a des sentiments pour moi, mais elle n’arrive pas à définir exactement ce que c’est et que je dois me cantonner au rôle de meilleur ami.
Doriane : Si tu veux mon avis, Luna a peur, peur de toi et de ton passé. Ce qui s’est passé entre nous ne peut forcément pas l’aider à s’avouer l’amour qu’elle a pour toi. Lorsqu’elle t’a connu, tu étais l’usurpateur, le traître machiavélique, démoniaque.
Saga : Merci de remuer le couteau dans la plaie !!
Doriane : Ce que j’essaie de te dire c’est qu’elle n’avouera pas qu’elle t’aime tant qu’elle aura cette image de toi. Laisse lui le temps d’effacer cette facette de toi, et elle te tombera dans les bras.
Saga : Tu oublies Hyoga…
Doriane : Elle ne l’aime pas…
Saga : Comment peux tu en être aussi sûre ?!!
Doriane : Appelle ça intuition féminine. Mais je te mets ma main au feu que tout est terminé entre eux.

Ce qu’elle venait de me dire me laissa perplexe, mais j’espérais de tout cœur qu’elle avait raison. Doriane me fit remarquer qu’il était temps pour elle de rentrer auprès d’Artémis. Je la raccompagnais donc un bout de chemin la remerciant de m’avoir donner quelques conseils. Je savais qu’elle m’aimait et je la trouvais courageuse de ne pas attendre de retour. J’allais rentrer chez moi, quand je croisai Shura et Aïolia avec leur fiancée respective. Ils rentraient de Rodorio, où ils avaient passé la soirée. Je les trouvais mignons ces quatre là, on lisait l’amour et le bonheur dans leurs yeux. Je les enviais, ils étaient tous heureux et avaient trouvé chaussures à leurs pieds alors que moi, je galérais pour conquérir le cœur de la Luna. Ils m’invitèrent à aller boire un verre au temple du lion. J’acceptais volontiers, ne voulant pas rester seul. Nous arrivions au temple du Bélier, quand Mû et Efren en sortirent complètement paniqués.

Shura : Qu’est ce qui vous arrivent ? Kiki a encore fait des conneries ?
Mû : Avez-vous vu Luna ?
Aïolia : Non pas du tout pourquoi ?
Efren : Elle a disparu depuis plusieurs heures d’après Hyoga. J’espère que ma prémonition ne va pas se réaliser…
Saga : Quelle prémonition ?!!! Tu m’inquiètes là !! Parle !
Mû : Efren pense que le chevalier de l’oracle va faire une tentative de suicide.
Marine : Luna ne ferait jamais ça !!
Mû : Inutile de paniquer, tout les apprentis et les autres chevaliers sont partis à sa recherche. Nous y allons aussi. Efren a une petite idée de l’endroit où elle se trouve. Nous l’empêcherons de faire cette bêtise.
Efren : Dans ma vision il y a une falaise surplombant la mer, elle doit être au Cap Sounion.
Saga : Je viens aussi !!
Mû : Désolé mais la place est déjà prise…
Hyoga : Laissez le venir avec nous, je sais qu’il peut nous aider. Ne perdons plus de temps.

Hyoga apparut derrière le chevalier du bélier et me regarda, il affichait un sourire amical malgré son regard inquiet. Je compris qu’il voulait stopper les hostilités entre nous, il posa sa main sur mon épaule, notre amitié était définitivement scellée.

Luna

Après ma discussion avec Hyoga, j’eus besoin de me retrouver seule pour réfléchir. Je savais que notre relation s’essoufflait, sa jalousie m’étouffait, et la perte de mon enfant m’était insurmontable. Il ne m’offrait aucun réconfort, aucun soutien moral capable de m’aider. Loin de tout je me sentais bien, je repensais à ma mère et je compris à quel point elle avait dû souffrir lorsqu’elle fut obligée de m’abandonner. Je sortis la photo de celle qui m’avait donné le jour, elle ne m’avait jamais quitté depuis que mon maître me l’avait remise. Je regardais le visage doux de cette femme que malheureusement je ne connaissais pas, caressant le visage de la photo du bout des doigts. Je me relevais, décidée à utiliser mon don d’ubiquité pour me rendre en Espagne et la rechercher. Cela me demanderait beaucoup d’énergie et je ne savais pas si j’en étais capable mais je devais tenter ma chance.
Je me levais et me concentrais, les yeux fermés, sur mon objectif. Je me trouvais dans les rues de Madrid, plus précisément Plaza Cibeles reconnaissable par sa célèbre fontaine couronnée par une sculpture représentant la déesse Cibeles (Déméter /Cérès), mère de la vie et de la fertilité, en son char poussé par deux lions. Je commençais mon excursion quand quelque chose m’interrompit. Je rouvris les yeux et je me rendis compte que j’allais tombé dans le vide, heureusement Saga était intervenu à temps.

Saga : Pourquoi as-tu fais cela ? Je croyais qu’on était ami, que tu pouvais tout me dire !! Pourquoi ?!!
Luna : Pourquoi j’ai fait quoi ?
Mû : Pourquoi vouloir mettre fin à tes jours !!!
Luna : Non mais ça ne va pas !!! Je n’allais pas me suicider !! Je suis peut être bien horriblement malheureuse, mais pas au point de commettre cette bêtise !!!
Hyoga : Mais alors pourquoi allais tu sauter ?
Luna : Mais j’allais pas sauter !!! Je me trouvais en Espagne, j’avais besoin de… Non laissez tomber !!!
Efren : Je me serais trompé dans l’interprétation de ma vision ?
Luna : Mais de quoi tu parles !!!

Efren me prit la main, il vit ce que j’avais envie de vivre. Nous partîmes pour le Colisée où tout le monde se trouvait attendant de savoir si quelqu’un m’avait retrouvé. Mon maître s’excusa d’avoir inquiété tout le monde pour pas grand-chose. Tout le monde était soulagé de voir que j’allais bien. Hyoga me proposa de rentrer chez nous mais je refusais, mon amour pour lui était définitivement mort. Je ne savais pas où dormir ce soir, en fait je n’avais aucune envie de dormir, j’avais un grand besoin de parler. Je regardais Saga, il s’était isolé du reste du groupe, le regard dans le vide, et je sentis que lui non plus n’allait pas bien. J’allais le voir, lui proposant de passer le reste de la soirée ensemble. Il acquiesça me révélant qu’il avait besoin de lever ses doutes sur mes sentiments pour lui.

Luna : Je te rejoins dans une demi heure, je dois dire quelque chose à Hyoga !!
Saga : Fais vite ! Je t’attends, dans mon temple.

Hyoga

Luna venait de m’annoncer que notre histoire se terminait ce soir. Etrangement, je n’étais pas triste, notre rupture s’était déroulée en douceur, et j’étais parfaitement conscient des erreurs que j’avais commises. De plus, je me rendis compte que nous n’étions pas réellement amoureux l’un de l’autre. De mon côté, je m’étais rendu compte que je la voyais comme ma chose, ma propriété privée, je n’acceptais pas ses amitiés avec Mû ou Saga, ce qui n’était pas bon pour l’équilibre de notre soi disant couple. Quant à Luna, elle m’avoua qu’elle s’était fiée à sa prémonition sans pour autant être sûre de ses sentiments. Nous étions tout les deux dans l’erreur, et chacun fit souffrir l’autre à cause de sa bêtise. Elle avait donc décider de mettre un terme à tout cela, et décidions d’un commun accord de rester amis. Elle alla rejoindre Saga pour une nuit pleine de révélations.

3ème partie: Epouse-moi!!

Marine

Mon fiancé et moi venions de rentrer chez nous. Cette soirée en tête à tête fut plus qu’agréable, même si un peu gâchée par l’incident provoqué par la disparition de Luna, heureusement il y avait eu plus de peur que de mal et tout se termina très bien. Aïolia avait passé la soirée à me démontrer son amour, aussi bien par ses gestes que par ses mots, notre amour se renforçait de jour en jour. J’attendais avec impatience le moment où, enfin, nous pourrions vivre une vie normale.

Aïolia : A quoi penses tu mon ange ?
Marine : A toi… A moi… A nous en fait…

Le regard d’Aïolia était intense, j’avais l’impression qu’il lisait au plus profond de mon âme, comme s’il savait ce que je désirais le plus au monde. Il me serra si fort contre lui que je pouvais entendre son cœur battre. C’était merveilleux d’être dans ses bras, paradisiaque. Je me sentais sereine, sa présence seule suffisait à calmer mes appréhensions et mes doutes, j’étais heureuse.

Aïolia : Marine… J’ai quelque chose à te demander…
Marine : Je t’écoute…
Aïolia : Marine, je veux que tu saches que depuis le premier jour que je t’ai vu, je suis tombé fou amoureux de toi. Tu étais si belle, si pure et innocente… Pendant longtemps, tu as hanté mes jours et mes nuits, je ne pensais qu’à toi.

Aïolia s’écarta légèrement et me pris la main gauche, il posa un genou au sol, et me regarda les yeux pleins de larmes. Il se mit à bégayer, je me sentais émue, bouleversée, il allait me demander ce que j’attendais depuis si longtemps.

Aïolia : Marine, je… Je t’aime, je veux passer le reste de ma vie près de toi. Je… Je veux avoir des enfants avec toi…

Il sortit un écrin de sa poche et l’ouvris. Ce que je vis était pure merveille. Une magnifique bague en or, serti d’un diamant brillant de mille feux, qu’il me passa au doigt.
Aïolia : Marine, acceptes tu de devenir ma femme ?
Marine (pleurant) : Oui… Oui… Bien sûr que je le veux.

Aïolia se releva me serrant dans ses bras encore plus fort que la première fois. Il m’embrassa plus passionnément que d’habitude, il me porta dans notre chambre et ce qui s’y passa… la pudeur m’interdit de vous le raconter, mais ce fut un pur moment de bonheur.

Shura

Je me trouvais chez Shaina, et celle-ci ne cessait de parler de Luna. Nous avions passé la soirée à Rodorio, nous promenant au bord du canal, flânant dans les rues. Nous avions décidé d’aller dîner dans un restaurant où se trouvait déjà Aïolia et Marine. Ils nous proposèrent de dîner avec eux, mais nous refusions pour leur laisser ce moment d’intimité dont ils avaient tant besoin.

Shura : Ma chérie, tu ne devrais pas t’inquiéter autant pour Luna. Elle possède le caractère suffisant pour s’en sortir.
Shaina : Non… Tu n’as peut être rien remarqué, mais son regard n’exprime plus que mélancolie et souffrance. Comment peux ton se remettre de la perte d’un enfant…
Shura : Tu devrais arrêter de jouer les saints Bernard, il ne te manque plus que la gourde autour du cou. Occupe toi plutôt de moi.

Il était grand temps pour moi de lui montrer à quel point je tenais à elle.

Shura : Shaina, tu n’imagines pas à quel point j’ai longtemps attendu le moment de pouvoir te serrer contre moi. Je pensais ne jamais avoir la chance d’être aimé par toi. Je t’ai toujours vu comme mon idéal féminin. J’aime ton caractère, j’aime ta combativité, ta sensualité me fait perdre la tête, tes yeux et tes lèvres me rendent dingues. Je suis complètement fou de toi. Aujourd’hui, que mon rêve s’est réalisé, j’aimerai que tu me fasses l’honneur de devenir ma femme.
Shaina (les larmes aux yeux) : Shura… Oh mon dieu, je ne m’attendais pas à cela. Je t’aime Shura !!!

Elle se jeta dans mes bras et nous faillîmes tomber, mais cette réaction me remplit de joie. Elle avait accepté ma demande en mariage. C’était le jour le plus heureux de toute ma vie.

Seiya

Saori et moi étions chez nous. Saori était stressé et j’avais décidé de tout faire pour la détendre un peu. Je lui faisais couler un bain moussant où j’avais versé des sels de bain aux senteurs vanille. Je cachais l’anneau de ma future demande en mariage dans de petits fours que j’avais fait préparer par une nouvelle servante arrivée la veille, et que je disposais sur une petite table près du bain accompagner d’une bouteille du meilleur cru de champagne bien frais. J’allais la chercher dans la chambre où elle se reposait, je la trouvais les yeux dans le vide, les larmes lui coulant le long de ses douces joues.

Seiya : Mon amour, ton bain n’attend plus que ta douce peau.
Saori : Oh Seiya…
Seiya : Que t’arrive t’il ?
Saori : Je ne sais pas… Je…
Seiya : Chut… Aller viens, tu vas prendre un bain, ça va te faire du bien, en plus je suis volontaire pour te frotter le dos !!
Saori : D’accord, je te suis. Tu as raison.

Elle plongea dans son bain, l’eau chaude détendit tous ses muscles, elle ferma les yeux et finit par sourire.

Saori : J’ai beaucoup de chance de t’avoir, tu prends si bien soin de moi.
Seiya : Saori… Te souviens tu de nos relations à mon retour d’entraînement, avant que tout ne commence.
Saori : Oui bien sûr… Tu me détestais, il faut dire que j’avais été une vraie peste avant. Je vous avais fait beaucoup de mal à vous tous lorsque vous étiez à l’orphelinat.
Seiya : Oui, mais pour te dire la vérité, ce n’est pas toi que je détestais, c’est Mitsumasa. Il m’avait séparé de ma sœur alors qu’elle était ma seule famille et que je l’aimais plus que tout au monde. J’ai reporté ma colère contre toi car tu étais sa petite fille. Puis avec le temps je t’ai aimé et maintenant je ne pourrais plus me passé de toi.
Saori : Tu le penses vraiment ?
Seiya : Saori, je t’aime… Tu n’imagines pas le nombre de fois que j’ai tremblé pour toi quand tu étais aux prises avec Poséidon, ou encore Hadès. J’avais tellement peur de te perdre sans avoir eu le temps de t’avouer mes sentiments.
Saori : Tu es si mignon !! Moi aussi je t’aime plus que tout au monde.

Je lui tendais le plateau de petit four, elle se servit et croqua dans une mini religieuse au chocolat qui faillit l’étouffer, la bague était cachée dedans. Elle toussa fortement et réussi à expulser l’anneau. Elle regarda, étonnée, la bague dorée sertie de diamants formant un cœur.

Saori : Mais qu’est ce que c’est ?

Je lui pris la bague des mains, et la passa à son annulaire gauche.

Seiya : Saori, je veux passer le reste de ma vie près de toi. Saori, je t’en prie, accepte de m’épouser, devient ma femme pour le meilleur et pour le pire.
Saori : Tu fais de moi la femme la plus heureuse de cette planète. Oui Seiya, j’accepte de t’épouser. Et pour fêter ça que dirais tu de partager ce bain avec moi.
Seiya : Ah bah quand même !! Tu te décides enfin à me le proposer !! Je commençais à désespérer moi !!

Je plongeais dans le bain, et embrassais ma future femme.

Shun

June nous avait préparé un magnifique repas. J’attendais le bon moment pour officialiser ma demande en mariage. J’avais caché chez Hyoga un énorme bouquet de roses rouges et l’écrin qui contenait la bague de fiançailles. Le diner se passait bien, et Hyoga frappa à notre porte et posa les présents que j’avais acheté pour June avant de partir en courant. Je me levai précipitamment, récupérait le tout et me postait derrière ma bien aimée.

Shun : Cela fait très longtemps que l’on se connaît toi et moi.
June (faisant face à Shun) : Oui c’est vrai… Shun mais qu’est ce que…
Shun : Avant de partir combattre Artémis, je t’avais demandé en mariage. Maintenant j’aimerai officialiser cette demande.

Je posai un genou à terre, pris la main gauche de celle qui deviendrait ma femme et lui fit ma déclaration.

Shun : Tu as toujours été présente pour moi, au centre de formation, tu m’encourageais, tu me soignais… Tu prenais soin de moi. Tu as tremblé pour moi lorsque je devais combattre. Pour moi, tu as abandonné ton armure. Tu as toujours fait ce qu’il fallait pour mon bonheur, même si il s’est passé beaucoup de temps avant que l’on ne se retrouve. Tu m’as toujours prouvé ton amour, alors à mon tour je veux te rendre heureuse, prendre soin de toi et de nos futurs enfants. Je veux te donner ce qu’il y a de mieux dans ce monde. Accepte ses roses rouges représentant la passion, et cette bague, signe de mon engagement pour la vie. June acceptes tu de devenir ma femme ?
June : Oui… Bien sûr que j’accepte.

Je la pris dans mes bras, et l’embrassais passionnément. Je l’aimais plus que tout au monde et nous allions enfin « régulariser » notre situation.

Shiryu

Shunreï et moi-même nous trouvions sur le pas de notre porte. La nuit était douce et chaude, nous regardions, main dans la main, le ciel étoilé. Il était grand temps pour moi de lui offrir cette bague d’or blanc et jaune sertie d’une émeraude.

Shunreï : C’est une belle nuit, tu ne trouves pas ?
Shiryu : Si… Shunreï… Je sais que tu t’es souvent inquiété pour moi. A chaque que je devais partir au combat, tu priais pour mon salut. Tu t’es toujours occupé de moi, même quand je suis devenue aveugle, tu ne m’as jamais abandonné. Lorsque j’ai perdu la vue, tu as fait preuve de patience avec moi, tu as supporté ma mauvaise humeur, et mon désespoir. Tu as tout fait pour me rendre espoir. Shunreï, aujourd’hui que les guerres saintes sont définitivement terminées, je voudrais te rendre tout cela. Shunreï, je voudrais que tu deviennes ma femme, nous vivrons ensemble aux cinq pics, nous élèverons nos enfants, et nous vieillirons ensemble. Acceptes tu de passer le reste de ta vie à mes côtés ?
Shunreï : Cela fait si longtemps que j’attends… Oui, j’accepte Shiryu, tu n’imagines pas à quel point je suis heureuse mon amour.

Je serrai Shunreï contre mon cœur, et nous restâmes ainsi un long moment.

Saga

Luna venait d’arriver, j’avais beaucoup de mal à exprimer ce que je ressentais et ce que j’attendais d’elle. Nous gardions tout les deux le silence, chacun attendant de l’autre qu’il commence à se confier. Je voyais qu’elle était vraiment triste, elle souffrait tellement, je me sentais impuissant devant son désespoir. Après un long moment, elle se décida enfin à parler et me confia tout ses ressentiments.

Luna : Saga, je veux d’abord que tu saches que j’ai rompu avec Hyoga… J’ai très mal supporté son comportement envers toi… Si tu savais comme je suis désolée.
Saga : Tu n’y es pour rien…
Luna : Si justement… Je n’aurais jamais dû me mettre avec lui. En fait, il faut que tu saches que je n’aie jamais aimé Hyoga. Je me suis rendu compte, que ce n’était qu’une pure attirance sexuelle, je me suis fiée à ma prémonition du premier jour sans tenir compte du reste, j’aurais du savoir que c’est toi que j’aime depuis le début… Je t’aime et j’ai peur de toi en même temps. C’est difficile à expliquer.
Saga : Je sais ce que tu veux dire… Mon passé de criminel y est pour beaucoup. Tu m’as connu et vu sous mon côté démoniaque. A tes yeux, j’étais et je suis encore l’usurpateur, le traître…Forcément, c’est l’image que tu auras toujours de moi….
Luna : Pardonne moi…
Saga : Non… Ne t’excuse pas… Vu comme ça, je ne peux que reconnaître que tu as raison. Toi et moi, c’est impossible, il faut que je m’y fasse. C’est Aïolos qui va être content, il va enfin pouvoir…
Luna : Non, il pourra rien du tout… Aïolos va tomber amoureux d’une servante !

Je la regardais incrédule, mais il était inutile de lui demander comment elle le savait… C’était évident, encore une vision. Soudain, je la vis pleurer.

Saga : Luna, libères toi !! Tu te rappelles, la première soirée de ton arrivée, tu nous avait dit que la meilleure façon d’exorciser sa douleur s’était d’en parler, alors parle moi….
Luna : Saga…

Je ne savais pas quoi faire pour l’aider, je me sentais mal à l’aise et impuissant, je la pris dans mes bras et je décidais de lui dire ce que moi, je ressentais.

Saga : Je t’aime Luna, ça me fait mal de te voir comme ça… Je sais que tu souffres de la perte de ton enfant, et c’est de ma faute… Si tu savais comme je m’en veux… Je me sens si impuissant, incapable de t’aider. J’aimerais tellement te faire oublier tout ça.
Luna : Ce n’est pas de ta faute, tu ne savais pas que j’étais enceinte. De toute façon, c’est moi qui ai choisit de partir au combat, donc c’est de ma faute.
Saga : Peut être, mais je me sens quand même coupable.

J’arrivais enfin à lui révéler que je ne supportais plus d’être son ami, je voulais être son amant, je voulais pouvoir la serrer contre moi, sentir sa peau contre la mienne et par-dessus tout, je voulais vivre avec elle le restant de mes jours. Maintenant que je savais exactement ce qu’elle ressentait pour moi, je pensais que cela serait possible, et j’espérais qu’elle me dise oui. Malheureusement, elle ne se sentit pas prête, elle refusa ma demande en mariage, révélant qu’elle avait d’autre priorité. L’une d’elle, était de retrouver un équilibre moral qui lui faisait défaut depuis la perte de son bébé, l’autre étant de retrouver sa mère afin de parler avec elle.

Luna : Bon, je dois partir maintenant. On se verra demain à l’entraînement.
Saga : Non attends… J’attendrais pour le mariage… Je voudrais juste savoir si toi et moi… Enfin si…
Luna : Laisse moi du temps…
Saga : Et… Où vas-tu dormir ?
Luna : Mon ancienne baraque est toujours libre, je vais y aller. A demain…

 

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Cette fiction est copyright Luna.

Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.